ESTELLE LEFEBURE Icon

Avec son sourire à couper le souffle, le blond de ses cheveux qui rappelle l’été et ce regard si bienveillant, Estelle Lefébure est l’une de ces rares françaises top models starisée dans les années 90, devenue icône aujourd’hui. En pleine écriture de son quatrième ouvrage Orahe, qui mélange santé et sérénité, elle a pris le temps de revenir sur sa carrière, son style de vie et son quotidien .

• 

Impossible de ne pas la connaître. Estelle a posé pour les plus grands photographes comme Irving Penn, Herb Ritts ou Richard Avedon, pour les plus grands magazines et les plus prestigieuses marques comme Dior, Victoria’s Secret, Lancel, Lacoste, Versace, Thierry Mugler, entre autres. Mais elle ne s’est pas arrêtée à la posture de top model et d’égérie, comme pour le parfum Angel qu’elle a divinement bien représenté. Estelle, c’est un condensé d’ambition et d’inspiration, à la fois actrice et présentatrice télé, maman à plein temps, c’est la femme que l’on espère toutes devenir. Aujourd’hui dévouée à transmettre ses conseils bien- être, Estelle n’hésite pas à vivre sa vie au jour le jour et elle nous étonne encore plus en étant toujours, après 20 années de collaboration, le visage de la marque Mixa. Une battante, en douceur, que l’on admire secrètement. Comme ses 144 000 followers sur Instagram.

• Bonjour Estelle, parlez-nous de la méthode Orahe dont vous êtes à l’origine. Estelle Lefébure : ORAHE est la contraction de deux mots en maori, d’une part « ORA» qui veut dire « santé » et « OHE » qui signifie « la pagaye ». C’est un mode de vie accessible à tous pour profiter du temps qui passe avec sérénité

• D’où vient votre envie d’écrire sur le bien-être ? C’est une envie de partager ce que j’ai appris au fil des années. En 1997, j’avais déjà écrit un livre qui portait sur mes secrets de beauté. Avec le temps, il y a tant de paramètres à prendre en compte pour être bien dans sa peau, qu’il m’apparaissait comme une évidence d’en parler. J’ai eu la chance de rencontrer Guillaume Robert chez Flammarion qui m’a offert cette possibilité et je suis d’ailleurs, en ce moment, en train d’écrire le 4e livre ORAHE.

• Votre carrière de mannequin est spectaculaire, quel regard portez-vous aujourd’hui sur votre parcours ? Je peux dire que j’ai eu la chance d’avoir une belle et longue carrière, une reconnaissance de la profession sur un plan international. Ce métier m’a permis de voyager dans les plus beaux endroits du monde, de travailler avec des photographes de talent, des magazines prestigieux, de défiler pour les plus grands couturiers et d’être l’image de marques de cosmétique. C’est aussi un métier qui vous fait gagner très vite en maturité. Aujourd’hui, les annonceurs prennent des femmes de tous les âges pour représenter leurs produits et c’est merveilleux. Voilà maintenant une vingtaine d’années que je suis l’image de la marque MIXA et j’en suis très fière. C’est une belle marque qui sait parler aux femmes.

• 

• Vous avez aussi tourné dans des films. Le cinéma vous attire t-il toujours ? Oui, jouer la comédie fait toujours partie de mes envies. Aujourd’hui, les barrières entre les séries télévisuelles et les films sont tombées et je serais partante pour un beau rôle dans une série !

• Quels sont les meilleurs souvenirs, les plus belles collaborations qui vous viennent en tête sans réfléchir ? J’ai de nombreux beaux souvenirs qui me viennent instantanément à l’esprit ! Je pense par exemple à ma participation au clip devenu culte de « Too Funky » de Georges Mickael ! Un moment magique, partagé avec toutes ces magnifiques top models que sont Linda Evangelista, Nadja Auermann, Tyra Banks, entre autres. Nous étions toutes habillées par Thierry Mugler, un couturier hors norme, avant-gardiste, dont chaque défilé était un spectacle, un véritable événement. Il m’avait d’ailleurs à l‘époque choisie pour être l’image de son premier parfum, Angel. Je ne l’oublierais jamais. Il y a aussi ma collaboration avec « Elle Magazine » qui m’a accompagnée tout au long de ma carrière m’offrant de nombreuses couvertures. Sans oublier bien sûr ma belle et longue histoire avec la marque MIXA depuis toutes ces années !

• En quoi le milieu de la mode a-t-il changé depuis les années 90 ? Quelle vision avez- vous de la mode actuelle ?
  Dans les années 90, nous étions dans un milieu encore très privilégié où l’artistique prédominait, chaque photographe avait sa signature visuelle. Heureusement, aujourd’hui, certains continuent de l’être et de nouveaux ont su imposer leur style. Le métier s’est spécialisé avec les années, le commercial ayant pris la main sur l’artistique. Aujourd’hui, je trouve que la mode est plus éclectique : tout est permis, pas de tendances particulières, un mélange intelligent de styles différents, ce qui simplifie la vie. Il y en a pour tous les goûts et c’est très bien ainsi.

• En plus d’écrire et d’être égérie Mixa depuis tant d’années (record impressionnant !), de quoi est fait votre quotidien ?
  Comme beaucoup d’entre nous, j’assume plusieurs rôles à la fois. Celui de mère, celui de femme et celui d’une personne active. Mon rythme de travail est cependant un peu particulier car je peux enchaîner des semaines extrêmement intenses grâce aux différents projets auxquels je participe et des périodes plus creuses, qui me permettent de prendre le temps de vivre et de m’occuper de mes proches.

• Quelle maman êtes-vous ? Quelle place a pris ce rôle dans votre vie de femme ? Je suis une maman protectrice, très présente, très à l’écoute de mes enfants. Leur bien-être passe avant tout. J’essaye de les guider sur le meilleur chemin de vie… Leur bonheur et leur épanouissement sont essentiels pour moi !

• À votre avis, quelle place a le bien-être en France aujourd’hui ? Lui accorde-t-on autant d’importance qu’Outre-Manche ou Outre-Atlantique ?
  En France depuis quelques années maintenant, nous avons enfin pris conscience de l’importance du bien-être dans notre vie. Comme dit l’adage, mieux vaut tard que jamais ! Mais c’est vrai que les Anglo-Saxons ont de l’avance sur nous. Ayant vécu de nombreuses années aux États-Unis, j’ai pu y apprendre comment trouver l’harmonie entre le corps, l’esprit et le cœur, j’ai pu découvrir les produits organiques, que ce soit en beauté ou en nutrition, avant qu’ils n’arrivent en Europe.

• On vous parle souvent de votre beauté. L’avez-vous vécue comme une pression sociale ? J’ai ressenti la pression sociale que vous évoquez dans les années 90, lorsque les tops models ont été starisées, qu’elles étaient donc très exposées dans les médias et à la télévision. Pour moi, la beauté n’a pas d’âge, elle évolue avec le temps. Aujourd’hui, les femmes de cinquante ans ne sont pas les mêmes qu’à l’époque de nos grands-mères. Elles ont gagné en assurance, en indépendance, elles sont plus libres dans leur tête.

• 

• 

• Je crois savoir que vous êtes voyageuse, est-ce toujours le cas ? Oh oui, c’est nécessaire à mon équilibre ! De par mon métier, très jeune, j’ai pris goût au voyage visitant beaucoup de pays. Cela est devenu un mode de vie et j’ai du mal à rester trop longtemps en place !

• Quels sont vos créateurs chouchous ? De quelle manière pourrait-on décrire votre style ? J’en ai plusieurs, Azzedine Alaïa, Jean Paul Gaultier, Olivier Roustaing (Balmain), Alexandre Vauthier. Pour la journée, je pense avoir un style chic street wear et pour certaines circonstances ou soirées, j’aime bien m’habiller sexy-sophistiquée !

• Quelle Parisienne êtes-vous, si vous ne voyagez pas ? Selon mes engagements de travail, je peux avoir des journées hyper-actives, sans oublier mes responsabilités de maman. Et lorsque j’ai du temps, j’aime le passer avec mes amis, soit à la maison lors d’un diner, soit au restaurant, au théâtre, au cinéma.

• Le magazine s’appelle KRUSHING, on va s’attarder sur vos « krushs » du moment. Quelles sont vos bonnes adresses à Paris ou à Londres ? Mode, lieux, beauté, sport, etc. ?
  Côté restaurants, je recommande le Hibou dans le 6e à Paris (16 carrefour de l’Odéon), Radio Eat dans le 16e (à la maison de la Radio) et un endroit où l’on peut déjeuner et faire du shopping, Welcome Bio dans le 11e (10, 11 et 13 rue Boulle). Côté sport, j’aime bien le Ken Club ou le Brach Hôtel dans le 16e (1-7 rue Jean Richepin). Pour de superbes massages, foncez chez Olfa Perbal dans le 16e, pour acheter de belles chemises, je vais chez Figaret dans le 17e et sinon, un fleuriste incroyable, Rosebud dans le 6e (4 place de l’Odéon). Mon coiffeur, pour un effet blond soleil, c’est Christophe Robin dans le 2e (16 rue Bachaumont). Et quand je suis à Londres, je vais toujours au Musée d’Histoire Naturelle après un déjeuner healthy chez Deliciously Ella à Mayfair.

• Quels sont vos projets ? et l’avenir … Je suis en écriture de mon quatrième livre, ma belle histoire avec Mixa continue et j’ai un autre grand projet à venir (trop tôt pour le dévoiler !). Ma philosophie est de profiter de chaque instant que la vie nous offre.

• PHOTOGRAPHE Sandra Fourqui ASSISTÉE PAR Marie-Amelie Martin
• STYLISTE Karine Martins ASSISTÉE PAR Thibaud Romain
• MAQUILLAGE Maquillage Fred Mécène
• COIFFURE Agence Studios FRANCK PROVOST par Benjamin Pinon
• STUDIO M studio
• REMERCIEMENTS Ruth Malka de l’agence Karin Models