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Héléna, libre comme l’art.

Héléna, libre comme l’art.

Naturelle,authentique,impliquée,HelenaSoubeyrandestuneactricequiaimereleverdes défis. En parallèle à ses activités cinématographiques, elle se plaît à explorer les émotions à travers des visages d’art figuratif qu’elle réalise avec de l’acrylique et de l’encre. La jeune femme travaille en ambidextrie autour de l’asymétrie des visages. Une passion qu’elle a développée dès sa plus tendre enfance. Helena Soubeyrand ne chôme pas, elle a aussi réalisé plusieurs collaborations avec de grandes marques. Grâce à ses qualités d’artiste illustratrice, elle est même devenue l’égérie Sisley. C’est elle qui a réalisé « le painting » sur le stylo lumière de la marque.

Comment parvenez-vous à allier vos passions pour le cinéma et le dessin ? Héléna Soubeyrand : La préparation des tournages et les jours de tournage sont, de plus en plus courts et condensés. J’ai toujours du temps pour m’adonner au dessin. Le métier d’actrice est un métier où on attend énormément, le financement, le décor… Alors, je consacre ce temps d’attente à mes projets créatifs.

Cette passion pour le dessin est née avant votre vocation d’actrice ? J’ai appris que mon arrière-grand-père qui travaillait à la mine demandait à ses collègues d’aller pointer à sa place quand il préparait les spectacles dans les théâtres du village et qu’il dessinait les affiches. Je me suis dit, que sans le sa- voir je suivais le même chemin que lui. Il n’avait pas la chance d’être issu d’un milieu social lui permettant d’être acteur, mais il avait cette vocation en lui. C’est assez drôle, car je constate l’hérédité inconsciente (rire).

Pouvez-vous nous parler de vos œuvres? C’est difficile de donner mon point de vue sur moi-même. Ce qui m’intéresse est le regard introspectif, Ce que je crée est d’ailleurs, très figuratif. Je vais, petit à petit me renouveler vers quelque chose d’encore plus abstrait. J’écoute mes pensées et en tant qu’actrice ce que je travaille le plus sont celles de mes personnages : c’est ce qui fait le lien entre mes deux métiers. La pensée est ce qui nous différencie des autres mammifères.

«Ce qui m’intéresse est le regard introspectif; Ce que je crée est d’ailleurs très figuratif.»

Vous avez récemment collaboré avec la photographe Sandra Fourqui, racontez-nous comment s’est déroulée ce travail ? J’ai dessiné par-dessus les photos de mannequins prises par Sandra Fourqui. J’ai repris les grandes lignes de mon univers pour mes illustrations. Si c’était à refaire, je n’hésiterai pas. C’était une très belle expérience artistique.

Quelles sont vos inspirations? J’ai passé beaucoup de temps dans les églises avec mes grands-parents. Lorsque j’étais petite il n’y avait pas beaucoup d’occupations, je passais beaucoup de temps à dessiner des portraits de Madones. Je ne me rendais pas compte que je dessinais toujours la même chose, ce visage avec les yeux mi-clos. Ce sont les Madones que l’on retrouve beaucoup chez De Vinci. Il y a quelque chose qui m’inspire, à travers ces visages-là. C’est une sorte de Madeleine de Proust. À chaque fois que j’attendais un casting en général, je stressais et je me calmais en me rendant au Musée. C’était une manière pour moi, de me sortir un peu de moi-même. J’allais beaucoup à Pompidou, au Musée d’Orsay. Quand on dessine il y a beaucoup d’inconscient, mes inspirations sont multiples.

PHOTOGRAPHE: Sandra Fourqui  @sandrafourqui
STYLISTE: Aurore Donguy @auroredonguy
ARTISTE: Héléna Soubeyrand @helenasoubeyrand
MAQUILLAGE: Aziza @azizamakeupartist • Soin Pur Aloé • Maquillage Zao •
COIFFURE: Karmen Seffer @karmen_sefer
ASSISTANT PHOTO: Jean-Baptiste Pereira
REMERCIEMENTS à Aline et au studio est Lumière @studioestlumiere

Retrouvez la suite de cet article de Darine Habchi dans Liberty’s Magazine #3.


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