En cour de lecture
Maison Léonard: Georg Lux, le jardin des créativités

Maison Léonard: Georg Lux, le jardin des créativités

Il est des histoires qui ne se terminent jamais et des créations qui impriment la mémoire pour toujours. La marque de couture LEONARD fait partie de ces maisons d’élégance du luxe français, qui offre à la femme une allure sublime qu’une fleur vient presque parfumer … « 150 grammes de bonheur » portés par le monde entier reviennent aujourd’hui et depuis 2021 à son nouveau directeur de la création Georg Lux, qui a pour mission d’alléger nos âmes et habiller nos regards de grâce…

Place au luxe et comme le nom de ce designer l’indique, à la lumière (lux en latin) de ses aspirations tout à fait visionnaires.

« C’est un vrai plaisir et un honneur de dessiner pour une maison de luxe parisienne historique. »

Créée en 1968 par Jacques Léonard et Daniel Tribouillard, c’est le jersey de soie imprimé d’orchidées et de pivoines qui créé une différence notoire avec les autres marques de couture et une identité incroyable autant technique qu’esthétique. Il intègre la marque au Comité Colbert au sein des 75 marques de luxe françaises et en 1994, la Maison LEONARD fait son entrée à la Fédération Française de la Couture avec son premier défilé au Carrousel du Louvre. Mais c’est en 1983 qu’un tournant international s’opère ; et cet amoureux du Japon se voit confier la mission privilégiée, unique et insolite de pénétrer la fabrication traditionnelle du Kimono pour le moderniser. Sa mission parfaitement accomplie, il permet à la marque de s’implanter dans ce pays très convoité par toutes les maisons de luxe en vain… L’Asie s’empare alors de cette noblesse, le groupe japonais Sankyo   Seiko en devient le partenaire fidèle de la famille durant 50 ans et comme une évidence, rachète en juillet 2022 LEONARD PARIS pour un nouvel envol créatif…

M. Akira Inoue dirige dorénavant la marque et intègre Georg Lux qui illumine littéralement ce renouveau avec un respect infini pour l’histoire de cette maison qu’il considère comme le cœur de la couture parisienne et mondiale.

C’est au siège parisien du 31, rue Jean-Giraudoux, dans le XVIe arrondissement de Paris, dans cet hôtel particulier si paisible à la création, que nous avons rencontré Georg Lux et l’équipe merveilleuse qui l’encadre. Élégamment entouré de Coppelia de Surmont, pilier de la maison depuis 15 ans en    tant que directrice des relations publiques, fidèle aux valeursidentitaires de la griffe et d’une cheffe d’atelier  extrêmement talentueuse, complice du savoir-faire couture des plus grands,

Georg installe son don de dessin, ses silhouettes graciles de papier   sorties tout droit d’un imaginaire insatiable, sa foi absolue en l’esthétisme féminin, son besoin de voir, toucher, sentir du beau en tout, pour nous confectionner des collections toujours pluspoétiques et fleuries.

Le tout dernier défilé intitulé « La Villa » nous a transporté du Palais de Tokyo à la moiteur d’une french riviera caniculaire, où la femme LEONARD printemps- été 2024 se sent libre et légère, vêtue de sensualité plus que de robes évasées et de fluides combinaisons de soie. Le soleil de Méditerranée a aussitôt réchauffé nos cœurs et nous sommes sorties de cette présentation pleines de cette assurance que la femme LEONARD dégage dans sa démarche nonchalante et désinvolte voulue par le créateur. Les couleurs chatoyantes d’un été parfait sont venues marquer sur 20 minutes de bonheur des sens, rythmées de lamusique exceptionnelle de Lucas Cerri, la journée de cette femme heureuse du lever dusoleil au soir couchant, traversant le panorama des teintes qui l’anime : du vert pastel au fuchsia fleur, du bleu pâli au rouge corail, sans oublier la force du noir ou le rose frais si chics avec les très bas escarpins à la Kelly…une élégance qui transpire dans cettecollection harmonieuse où le corps est à l’aise en toutes circonstances, où la facilité du vêtements permet d’être classe en un rien de temps. A peine accessoirisées des sacs où lunettes oversize, les blouses amples et aérées, les robes évanescentes où les combinaisons dos nus absolument divines deviennent super majestueuses…

Liberty’s a eu la chance de voir ces pièces se confectionner peu à peu dans le secret et pénétrer l’harmonie que dégage cet atelier intime aux talents minutieux. Atelier qui recèle  5000 dessins et graphismes d’archives comme un trésor inépuisable d’inspiration pour son designer Georg Lux, qui, comme un magicien, redonne vie au passé de la maison LEONARD pour un futur éblouissant et moderne. Entretien avec cet immense artiste amoureux de la vraie classe française, chanceux et sincèrement heureux….

INTERVIEW :

Vous avez l’air si positif et épanoui Georg, que nous avons l’impression que vous faites partie intégrante de l’histoire de la marque LEONARD alors que ça ne fait que2 ans que vous en dirigez la création … Vous sentez-vous à la bonne   placeaujourd’hui dans votre parcours incroyable ?

C’est vrai que LEONARD est une maison dont l’ADN me correspond bien. Les voyages, le soleil, un certain style de vie tout en légèreté… Je suis toujours fasciné par l’histoire de cette maison qui est née avec la Jet Set internationale et qui a toujours su rester fidèle à ses valeurs et à son style
Vous semblez très sensible à la fluidité des matières, à la soie qui identifie la  marque depuis toujours ; cette légèreté correspond t-elle à votre tempérament profond ?
Je pense que oui ! On ne peut pas dessiner du LEONARD quand on aime que le gris et les T-shirts. J’adore la soie, les lignes fluides et le vrai luxe. Vendre l’idée d’une vie de rêve même si la vie ne l’est pas toujours. Et cela se traduit automatiquement dans mes dessins pour la maison. 

« j’adore la soie, les lignes fluides et le vrai luxe. Vendre l’idée d’une vie de rêve même si la vie ne l’est pas toujours. Et cela se traduit automatiquement dans mes dessins pour la maison. »

La fleur est-elle aussi un graphisme qui vous parle particulièrement et plus que d’autres inspirations graphiques ?
J’aime profondément les fleurs et les jardins. Déjà tout jeune j’ai admiré l’Art Nouveau et les dessins d’Alphonse Mucha et de Heinrich Vogeler, qui recouvraient les murs de ma chambre. Je les redessinais pendant des heures… Mais ce sont aussi les graphismes de l’Art Déco et leurs réinterprétations dans les années 70 qui me fascinent. Il y en a de sublimes exemples dans les archives LEONARD. Très audacieux et pas sages du tout…

Quand vous étiez enfant, la femme, la féminité était-elle déjà votre source de   création?
Ce métier je voulais le faire depuis toujours, il n’y a jamais eu d’autres options pour moi. Pourtant je viens d’une famille de pasteurs et de scientifiques ! Mes parents n’ont jamais été de grandes fashionistas, mais m’ont toujours soutenu. C’est une chance énorme. En revanche j’ai deux sœurs plus âgées que moi, je pense que cela m’a influencé quand même un peu… 

À suivre dans le numéro du Libertys Magazine …

Modèle: Georg Lux @georg_lux

Photographe: Sandra Fourqui @sandrafourqui

Journaliste: Celine Maarek @celinemaarek

Remerciements: Coppelia De Surmont de la maison Leonard à Fabien Leroux @leonardparis


© 2021 Libertys Magazine. All Rights Reserved. | Création : Agence Phyness Logo Phyness

Revenir en haut