Marine, fille d’un contrôleur de la SNCF est bel et bien sur les rails quand on parle de mode durable. En 2017, elle est à la fois gagnante du Prix LVMH 2017 et nommée pour le prix du label créatif de l’Andam. Depuis elle n’a cessé de se développer et de faire des émules. Marine incarne à merveille cette jeune génération de stylistes qui souhaitent une mode différente, éco responsable c’est sûr mais désirable surtout. Reconnaissable comme nulle autre à son logo croissant de lune qu’elle a développé fin 2015 dans un souci de bien vivre ensemble. La jeune femme ose et avance dans une époque peu simple.
Une confectionneuse hybride qui recycle la matière qui arrive dans ses immenses ateliers du 19 ème arrondissement de Paris. Un lieu alloué par la mairie, trop fière de redorer le blason de la fabrication et du savoir-faire français. « La mode est à la France, ce que l’or est au Pérou » disait Colbert et contrairement à d’autres phrases dont on voudrait moins se souvenir, celle-ci résonne à sa juste valeur. L’heure est aux jeunes créateurs venus relocaliser, créer de l’emploi et récupérer des savoirs faires. Dans les ateliers de Marine, petites et grandes mains fourmillent. Ici on dessine, on fabrique, on essaye et on expérimente. Cette ancienne athlète, espoir du tennis français a gardé une passion pour le sport au travers des vêtements qu’elle confectionne. Balle de GRS transformée en sac à main, T-shirt microscopiques, robes imperméables ou combinaisons, presqu’athlétiques si elles n’étaient pas transparentes. Marine transcende le sport par un style kitsch et iconoclaste. Une mode reconnaissable, à nulle autre pareille. Avide de récupérer et de travailler des matières innovantes, la moitié des vêtements de sa dernière collection Amor Fati ont été conçu à partir de fibres recyclées. Une collection éco futuriste ainsi qu’elle la désigne. Car de la pandémie la jeune femme veut retenir un enseignement.
« Cette dernière année a été difficile pour tous, ça nous le savons, les choses peuvent être faites différemment. Nous voulons amener L’éco-futurisme dans les rues »
Marine Serre
KENDALL JENNER
URSULA CORBERO
Retrouvez la suite de cet article signé Sophie Brafman dans Liberty’s Magazine #3.