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The Elephanz: la French Touch

The Elephanz: la French Touch

Au croisement de la pop et de la French Touch, le groupe Elephanz se compose des deux frères : Jon Verleysen à la guitare et Maxime Verleysen au clavier.Depuis leur tube « Stereo » qui a marqué le début de leur succès jusqu’au single « Time For A Change » qui les a propulsés sur la scène nationale et internationale, les frères avancent discrètement mais sûrement. 

La prochaine étape est la sortie de leur nouvel opus : « Rien de Personnel » .

Bonjour, Maxime et Jon, avant toute chose est ce que vous pouvez nous raconter la genèse de votre parcours artistique, vos influences, vos motivations, etc… ? 

Max : Nous avons une chanson qui parle de cela, qui s’intitule « Doigts Croisés ».

Nous sommes frères, et avons donc grandi sous le même toit, en écoutant globalement la même musique : la pop FM des années 90. Nos parents nous ont aussi incité à faire de la musique, chacun son instrument.

À l’adolescence, nous avons éprouvé les mêmes tourments, la même difficulté à créer des relations sincères et épanouissantes avec notre entourage, tant est si bien qu’au sortir du bac, nous étions un peu hagards, pleins d’incertitudes sur le monde. Nous avons fait des études pour avoir une situation sûre. L’un le droit, l’autre la science.

Mais c’était reculer pour mieux sauter : notre désir commun était d’écrire de la musique. Il a suffi qu’un soir de décembre 2008, j’aille rendre visite à Jon pour que les vannes s’ouvrent. En quelques heures, 6 chansons ont vu le jour. ELEPHANZ était né, sur un matelas de pop anglaise, mâtinée çà et là de chanson française (Michel Polnareff, William Sheller, Serge Gainsbourg)

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« Être frères, c’est s’économiser les égos et le jugement de l’autre. »

Vous avez commencé à composer vos premières chansons en anglais, aujourd’hui ce sont principalement des chansons en français que l’on retrouve dans votre album, quelle est la raison à cela ? Il y a-t-il des registres dans lesquels vous privilégiez une langue plutôt que l’autre pour vous exprimer ? 
Max : Quand nous avons démarré ELEPHANZ, à Nantes, 9 projets sur 10 étaient anglophones. Nous ne nous sommes pas posés de question car nous voulions marcher dans les pas de nos idoles, des Beatles à MGMT en passant par Blur et Gorillaz. L’anglais nous permettait de « gueuler », nous écrivions des chansons en forme de slogans qui parlaient de liberté, d’amour… C’était un élan juvénile qui nous allait bien. 
Jon : L’utilisation du français pour ELEPHANZ est née d’une envie nouvelle, celle de parler plus sincèrement de nous. C’était pour nous la langue de l’intimité́ et du dénouement. Disons qu’on utilisait l’anglais pour chanter qu’on existait et qu’on utilise désormais le français pour chanter qui on est.
C’est une langue plus exigeante, nous avons davantage travaillé nos textes sur ce 3e album, bien plus que sur nos deux précédents disques.
Max : Nous avons un besoin de précision, on veut envisager nos chansons comme de petits romans. 
Pouvons-nous parler de votre nouvel album “Rien de personnel” et pourquoi ce titre ? 
Jon : J’aime bien cette citation de Bowie qui dit qu’il écrit principalement sur des sentiments intimes (souvent la solitude) et qu’il revisite ces mêmes sentiments d’une manière différente à chaque chanson. Cet album, c’est 13 variations sur le thème de la solitude. 
Une solitude en général inoffensive, mais tellement ancrée en nous qu’elle change nos rapports aux autres, à la vie, à notre famille, nos relations amoureuses. C’est celle qui twiste la réalité dans « Cinéma », le duo avec Zahia Dehar, celle qu’on ressent en écoutant la radio dans les bouchons de « Rien de Personnel », en passant par celle au sein d’un couple qui ne communique plus dans « La Bagarre ». Mais comme nous ne sommes, ni Max, ni moi, amateurs des larmes faciles et du pathos, nous mâtinons nos textes de second degré. Et la chanson « Rien de Personnel » en est le meilleur exemple. C’est un titre à lire à l’envers : tout est extrêmement personnel dans ce disque. 

MAX: Costume Ungaro & chaussures personnelles JON: Costume & chemise Ungaro

En tant que frères, comment votre relation personnelle influence-t-elle votre processus de création musicale, Comment travaillez-vous ensemble pour composer et écrire vos chansons ? 

Max : Nous alimentons constamment nos séances de travail de notes vocales et de carnets, qu’on remplit au quotidien de phrases, de formules et de mélodies enregistrées à la volée, au saut du lit, dans la queue du supermarché…Quand on se retrouve, on se fait écouter le tout, et ça commence ainsi. On pose les 4 mains sur un piano et on cherche la grille d’accords, la mélodie…Être frères, c’est s’économiser les égos et le jugement de l’autre. On a le droit de se tromper et de proposer quelque chose à côté de la plaque, ça facilite le processus de sélection. 

Justement, vous avez mentionné vouloir vous rapprocher des autres et sortir de votre isolement sur cet album. On peut donc retrouver plusieurs collaborations avec notamment Voyou, Kenzo Zurzolo et Giovanni Mirabassi. Comment ces collaborations se sont-elles matérialisées et quel a été leur impact sur votre musique ? 

Jon : Nous avons beaucoup aimé ces collaborations. Kenzo a co-réalisé la moitié des titres et c’est quelqu’un dont la sensibilité musicale nous a beaucoup apporté. Voyou, c’est particulier, nous avons commencé ELEPHANZ avec lui, il a été notre bassiste pendant 6 ans, nous avons des souvenirs impérissables ensemble, et on se voit toujours pour faire la fête à Paris. Nous nous sommes d’abord retrouvés dans les studios du label Entreprise où il enregistre, nous avons écrit les bases de cette chanson, puis on l’a finie dans notre studio en griffonnant les paroles sur notre canapé. Tout s’est fait très simplement.
Avec Clou, cela a été très rapide. Nous sommes voisins, elle est venue un matin dans notre studio pour chanter. Deux ou trois prises ont suffi pour que le titre soit enregistré… nous avons finalement passé plus de temps à nous raconter nos vies ensuite !

Max : Zahia, c’est Jon qui l’a connu par son activité de photographie, ils ont ainsi eu l’occasion de travailler ensemble.

Jon : Je lui ai demandé si elle voulait chanter en duo avec moi sur un titre. Elle m’a dit avec sa voix si particulière : « Mais, moi je ne sais pas chanter… ». On lui a dit que cela ne faisait rien, qu’elle pouvait aussi parler, et que ce serait tout aussi fort. 

JON : Costume Ungaro et  MARCEL VINTAGE MAX : Costume , chemise blanche & Nœud Ungaro

Article à suivre dans le numéro du Libertys Magazine…

TALENTS:  Elephanz @elephanzmusic @jonverleysen @maxverleysen
PHOTOGRAPHE:  Hugo Souchet @hugo.souchet
STYLISTE:  Tamara @tamara_ea
MAQUILLAGE:  Corentin Chotard c/o B agency @corentin_mua
COIFFURE:  Maxime Guicheteau @maxime_guicheteau
ASSISTANT STYLISTE:  Fabricekvz
REMERCIEMENTS: l’hôtel Brach @brachparis


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