Pionnière de la mode écolo chic, une étoile pérenne…
On ne présente plus Stella McCartney, qui malgré son illustre patronyme a su se tisser un prénom à l’aune de ses créations. Réussissant même à mettre d’accord les langues les plus fourchues de la planète fashion. Lorsque la jeune femme remplaça le Kaiser à la tête de la maison Chloé, Lagerfeld connu pour ses mots acides se demanda si elle aurait autant de talent que son père. Force est de constater qu’il s’inclina. Quasiment 3 décennies plus tard, la question de la légitimité de Mac Cartney ne se pose plus tant Stella est devenue une icône.
Elle fût la première à vilipender les produits polluants et à imposer le respect de l’animal dans un univers où longtemps la surconsommation et l’impact environnementale comptèrent pour des billes. Perçue à ses débuts comme une « cinglée écolo » ou une « tarée de la nature » selon ses propres dires, Stella Mac Cartney n’a aujourd’hui plus rien d’une marginale. Passée même d’intouchable dame nature à totalement dans l’aire du temps. A l’heure où les préoccupations environnementales s’affichent dans chaque coin de vitrine, même les moins éthiques… Stella apparait comme une figure de proue d’une mouvance incontournable. Capable à elle seule de réconcilier les marchés du luxe et du petit prix. Depuis 2004 la styliste pose sa griffe et collabore avec l’univers du street wear comme de la fast fashion, Adidas avec qui elle a noué des liens étroits puis H&M et Gap. Avec eux, elle crée des capsules selon ses préceptes. une ouverture au grand public pour la styliste, couronnée d’une caution écologique et éthique pour ceux qui la font venir. Ses convictions, elle les a hérité de sa mère, la photographe Linda Eastman- Mac Cartney refuse d’employer toute matière animale dans ses créations et ce depuis toujours. Ni fourrure, ni cuir aurait pu être son mantra. En lieu et place du cuir d’ananas, récemment remplacé par de la fibre de champignon, une fibre renouvelable à l’infini, des semelles de chaussures en bois de hêtre, des chaînes en aluminium recyclable, des paillettes sans PVC, du nylon recyclé… Et Stella va plus loin puisqu’elle bannit même mohair, angora préférant une laine issue de fermes axées sur le bien-être animal.
| ACTUS: La collection hiver 2021 Desire de Stella McCartney est réalisée à 77% avec des matériaux respectueux de l’environnement. Cet automne Stella McCartney s’engage dans le cadre d’octobre rose contre le cancer du sein avec sa nouvelle campagne de lingerie incarnée par Chelsea Handler dont une partie des bénéfices seront reversées à la Breast Cancer Research Foundation. Elle s’associe avec Netflix et la série « Sex Education » pour encourager les femmes à se faire dépister. |
Vous pouvez retrouver la suite de cet article signé Sophie Brafman dans Liberty’s Magazine #3.
